Cette initiative, lancée par la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) bénéficie de l’appui financier du PNUD et du Bureau des Nations Unies pour la Coopération Sud-Sud qui ont contribué à l’achat d’équipements et de la matière première pour la production d’environ 20.000 masques par jour.
Cette initiative concourt non seulement à la prévention de la propagation du coronavirus dans les établissements pénitentiaires, mais aussi à la formation des détenus, hommes et femmes, à de nouvelles techniques de confection et à de nouvelles compétences, comme l’esprit de citoyenneté, de solidarité et de coopération, qui sont susceptibles de faciliter leur réinsertion économique et sociale à la sortie de prison.
« Le PNUD, doté d’une expertise internationale avérée en matière d’appui aux réformes pénitentiaires, accompagne la DGAPR dans la mise en œuvre de sa stratégie, axée, entre autres objectifs, sur la préparation des détenus à la réinsertion sociale et économique, et la préservation de leur santé. Cette opération de confection de masques est exemplaire et démontre l’engagement du milieu carcéral envers la mobilisation nationale contre la propagation de la Covid-19, » a déclaré M. Yassir Benabdallaoui, Représentant résident assistant – Programme au sein du PNUD Maroc.
« Malgré notre statut de détenues, la société peut compter sur nous ; nous avons un rôle à jouer. Ici, dans cet atelier de couture, on n’est plus de simples prisonnières mais des citoyennes responsables qui aident leur pays à faire face à la pandémie », a déclaré une des détenues de l’établissement pénitentiaire pour femmes de Ain Sbaa, sous couvert d’anonymat.
Alors que les visites familiales ont été suspendues en raison des mesures de confinement, la confection de masques est une bonne manière pour les détenus de gérer le temps de détention. En outre, ceux qui participent à l’initiative sont rémunérés pour leur travail. Le pécule qu’ils accumulent est déposé sur leur compte personnel, ouvert dans l’établissement pénitentiaire de détention, conformément aux procédures en vigueur.
Toutes les étapes de production des masques sont soumises aux contrôles en vigueur. La DGAPR a ainsi pu obtenir un certificat de conformité aux normes nationales, tant en ce qui concerne les matières premières utilisées, que les conditions de production.
Depuis le début de l’épidémie, le Maroc s’est lancé, sous le contrôle immédiat du Ministère de l’Industrie, dans la fabrication de masques grand public pour atteindre une production journalière de 7 millions de masques.
Pour plus d’informations, vous pouvez contacter M. Clément Dubayle, Chargé des projets PVE et Gouvernance Démocratique au PNUD Maroc : clement.dubayle@undp.org
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